Dispositif intra-utérin et nulliparité : connaissances, représentations et freins à l'accès et au choix de la méthode. Étude qualitative auprès de vingt-cinq jeunes femmes
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Courleux Sophie
Directeur : Dumas Claire
Composante : MEDECINE
Date de création : 01-02-2019
Description : Médecine générale, Contexte : le Dispositif intra-utérin est le deuxième moyen de contraception le plus utilisé en France après la pilule contraceptive. Bien que les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) le présente comme un moyen de contraception hautement efficace qui peut être proposé à toutes les femmes, seulement 3% des nullipares y ont recours. Objectif : L’objectif de l’étude est d’explorer les représentations et les connaissances des nullipares sur le DIU et de définir les freins à l’accès et au choix de cette méthode. Méthodes : Il s’agit d’une étude qualitative par entretien semi dirigé, menée entre janvier et juillet 2018 auprès de vingt-cinq jeunes femmes nullipares de 18 à 34 ans dans le département de la Marne (51), utilisant ou non un DIU. Les entretiens ont été retranscrits puis soumis à une analyse thématique des données. Résultats : Les femmes interrogées voient le DIU comme une contraception de longue durée d’action, naturelle non hormonale et peu contraignante. Malgré des bonnes connaissances sur son mécanisme d’action, des idées reçues et de fausses représentations persistent par un manque d’informations médicales et empêchent son utilisation. Il semble que trop de préjugés perdurent chez les professionnels de santé. Le DIU reste un sujet de discorde parmi les médecins encore nombreux à refuser la méthode chez les nullipares redoutant la survenue de complications infectieuses plus fréquentes. Les candidates insatisfaites de leur méthode contraceptive actuelle se sont renseignées sur le DIU mais craignent des effets indésirables repoussant son utilisation : le risque de douleur lors de son insertion, des dysménorrhées et ménorragies ainsi que l’aspect invasif du corps étranger. Ces connaissances proviennent le plus souvent de l’entourage proche (amies, mère, sœur), de Internet, des médias TV ou encore de l’enseignement scolaire (cours de SVT, cours d’éducation à la sexualité) avec des informations parfois approximatives voire complètement fausses. Le choix d’une contraception par DIU au cuivre dans cet échantillon apparait comme une démarche personnelle, avec des femmes désireuses d’un retour au naturel, sans hormones. Aucune participante ne connait le DIU comme contraception d’urgence. Conclusion : Le DIU est encore trop méconnu chez certaines femmes et les nombreuses craintes que la méthode engendre semblent limiter son utilisation. Pourtant le DIU présente les avantages correspondant aux souhaits des nullipares : facilité d’observance, bonne tolérance, longue durée d’action et efficacité. Encore trop de préjugés perdurent chez les nullipares et chez les professionnels de santé et représentent un frein à son utilisation. Mieux informer les jeunes femmes (au cabinet de médecine générale, à l’école) sur les contraceptions disponibles notamment sur le DIU faciliterait son accès et contribuerait probablement à diminuer le nombre de grossesses non désirées, Context : the intrauterine device (IUD) is the second most used form of contraception in France after contraceptive pills. Although the “Haute Autorité de Santé” (HAS – French Health Authority) recommendations present it as a highly effective contraceptive that can be used by all women, only 3% of the nulliparous use it. Objective: the objective of this study is to explore the representations and knowledge of nulliparous on the IUD and to understand the barriers to the access and choice of this form of contraception. Methodology: this is a qualitative study based on semi-directive interviews, held between January and July 2018 with 25 nulliparous young women, aged between 18 and 34 years old in the Marne district (51) in France, using or not a IUD. The interviews have been transcribed and data have been subject to a thematic analysis. Results: interviewed women perceived the IUD as a contraceptive with a long term action, natural, non-hormonal and with limited burden. Despite good awareness on its action mechanism, some popular thinking and misrepresentations persist by lack of medical information and limit its usage. It seems that too much bias subsist with medical professionals. The IUD remains a subject of disagreement amongst doctors, with still too many of them refusing this form of contraception with nulliparous, fearing more frequent infectious complications. The interviewees unsatisfied with their current form of contraception inquired about the IUD but feared adverse reactions: risk of suffering during the implanting, dysmenorrhea and menorrhagia, as well as the invasiveness of the foreign body. Those beliefs often come from close relatives (friends, mother, sisters), from the internet, TV media or even school education (biology classes, sexual education classes) with information sometimes often vague or even completely wrong. The choice of a copper IUD in this sample appears to be a personal approach, with women willing to use a more natural, hormone-free form of contraception. None of the interviewees were aware of the IUD as an emergency contraceptive. Conclusion: the knowledge and awareness around IUD remains too limited amongst some women and the many concerns around this form of contraception limit its usage. However the IUD presents all the advantages corresponding to the nulliparous expectations: ease of observance, good tolerance, long term action and efficiency. Still too many misrepresentations persist amongst nulliparous and medical professionals and limit its usage. The extension of the period between the beginning of sexual activity and the age of the first child should push medical professionals to adapt. Nothing justifies today this persisting reluctance to insert IUD to nulliparous. Better information to young women (at school, in their doctor’s office) on available contraceptives, notably on the IUD, would facilitate its access and would contribute to a decrease in unintended pregnancies.
Mots-clés libres : Femmes nullipares, 617.6, Contraception, Dispositifs intra-utérin
Couverture : FR
Directeur : Dumas Claire
Composante : MEDECINE
Date de création : 01-02-2019
Description : Médecine générale, Contexte : le Dispositif intra-utérin est le deuxième moyen de contraception le plus utilisé en France après la pilule contraceptive. Bien que les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) le présente comme un moyen de contraception hautement efficace qui peut être proposé à toutes les femmes, seulement 3% des nullipares y ont recours. Objectif : L’objectif de l’étude est d’explorer les représentations et les connaissances des nullipares sur le DIU et de définir les freins à l’accès et au choix de cette méthode. Méthodes : Il s’agit d’une étude qualitative par entretien semi dirigé, menée entre janvier et juillet 2018 auprès de vingt-cinq jeunes femmes nullipares de 18 à 34 ans dans le département de la Marne (51), utilisant ou non un DIU. Les entretiens ont été retranscrits puis soumis à une analyse thématique des données. Résultats : Les femmes interrogées voient le DIU comme une contraception de longue durée d’action, naturelle non hormonale et peu contraignante. Malgré des bonnes connaissances sur son mécanisme d’action, des idées reçues et de fausses représentations persistent par un manque d’informations médicales et empêchent son utilisation. Il semble que trop de préjugés perdurent chez les professionnels de santé. Le DIU reste un sujet de discorde parmi les médecins encore nombreux à refuser la méthode chez les nullipares redoutant la survenue de complications infectieuses plus fréquentes. Les candidates insatisfaites de leur méthode contraceptive actuelle se sont renseignées sur le DIU mais craignent des effets indésirables repoussant son utilisation : le risque de douleur lors de son insertion, des dysménorrhées et ménorragies ainsi que l’aspect invasif du corps étranger. Ces connaissances proviennent le plus souvent de l’entourage proche (amies, mère, sœur), de Internet, des médias TV ou encore de l’enseignement scolaire (cours de SVT, cours d’éducation à la sexualité) avec des informations parfois approximatives voire complètement fausses. Le choix d’une contraception par DIU au cuivre dans cet échantillon apparait comme une démarche personnelle, avec des femmes désireuses d’un retour au naturel, sans hormones. Aucune participante ne connait le DIU comme contraception d’urgence. Conclusion : Le DIU est encore trop méconnu chez certaines femmes et les nombreuses craintes que la méthode engendre semblent limiter son utilisation. Pourtant le DIU présente les avantages correspondant aux souhaits des nullipares : facilité d’observance, bonne tolérance, longue durée d’action et efficacité. Encore trop de préjugés perdurent chez les nullipares et chez les professionnels de santé et représentent un frein à son utilisation. Mieux informer les jeunes femmes (au cabinet de médecine générale, à l’école) sur les contraceptions disponibles notamment sur le DIU faciliterait son accès et contribuerait probablement à diminuer le nombre de grossesses non désirées, Context : the intrauterine device (IUD) is the second most used form of contraception in France after contraceptive pills. Although the “Haute Autorité de Santé” (HAS – French Health Authority) recommendations present it as a highly effective contraceptive that can be used by all women, only 3% of the nulliparous use it. Objective: the objective of this study is to explore the representations and knowledge of nulliparous on the IUD and to understand the barriers to the access and choice of this form of contraception. Methodology: this is a qualitative study based on semi-directive interviews, held between January and July 2018 with 25 nulliparous young women, aged between 18 and 34 years old in the Marne district (51) in France, using or not a IUD. The interviews have been transcribed and data have been subject to a thematic analysis. Results: interviewed women perceived the IUD as a contraceptive with a long term action, natural, non-hormonal and with limited burden. Despite good awareness on its action mechanism, some popular thinking and misrepresentations persist by lack of medical information and limit its usage. It seems that too much bias subsist with medical professionals. The IUD remains a subject of disagreement amongst doctors, with still too many of them refusing this form of contraception with nulliparous, fearing more frequent infectious complications. The interviewees unsatisfied with their current form of contraception inquired about the IUD but feared adverse reactions: risk of suffering during the implanting, dysmenorrhea and menorrhagia, as well as the invasiveness of the foreign body. Those beliefs often come from close relatives (friends, mother, sisters), from the internet, TV media or even school education (biology classes, sexual education classes) with information sometimes often vague or even completely wrong. The choice of a copper IUD in this sample appears to be a personal approach, with women willing to use a more natural, hormone-free form of contraception. None of the interviewees were aware of the IUD as an emergency contraceptive. Conclusion: the knowledge and awareness around IUD remains too limited amongst some women and the many concerns around this form of contraception limit its usage. However the IUD presents all the advantages corresponding to the nulliparous expectations: ease of observance, good tolerance, long term action and efficiency. Still too many misrepresentations persist amongst nulliparous and medical professionals and limit its usage. The extension of the period between the beginning of sexual activity and the age of the first child should push medical professionals to adapt. Nothing justifies today this persisting reluctance to insert IUD to nulliparous. Better information to young women (at school, in their doctor’s office) on available contraceptives, notably on the IUD, would facilitate its access and would contribute to a decrease in unintended pregnancies.
Mots-clés libres : Femmes nullipares, 617.6, Contraception, Dispositifs intra-utérin
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/23409382X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-75722
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-75722
Type de ressource : Ressource documentaire