Diabète de type 2 et cancer du sein : étude menée aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg sur 15 années auprès de 5165 patientes, utilisant les technologies issues du big data et de l'Intelligence Artificielle
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Bernard Laure
Directeur : Mathelin Carole
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2018
Description : Médecine. Gynécologie Médicale, Résumé : Introduction : Le diabète de type 2 et le cancer du sein sont deux problèmes majeurs de santé publique, qui sont tous deux en augmentation. Les interactions entre les deux sont complexes. Le but de ce travail était d’évaluer l’impact du diabète de type 2 sur le cancer du sein. Matériel et Méthodes : Cette étude de cohorte monocentrique a inclus toutes les patientes traitées au CHRU de Strasbourg et présentées en RCP entre le 01/01/2001 et le 31/12/2015, ayant un âge ≥ 50 ans. Résultats : 5161 patientes ont été incluses dans l'étude : 456 patientes dans le groupe diabétique (DT2) et 4705 patientes dans le groupe témoins (T). Au total, 181 CCIS, 106 micro-invasif et 4396 carcinomes infiltrants ont été pris en charge. La proportion des carcinomes canalaire in situ était moindre dans le groupe DT2 avec 3,7 % contre 9,9% chez les T. Pour les infiltrants, 92,98 % dans le groupe diabétique et 84,42 % dans le groupe non diabétique (p -0,001). La taille tumorale moyenne dans le groupe DT2 était de 27,63mm contre 24,26 mm dans le groupe T (p-0,001). Dans le groupe DT2, la proportion de carcinomes de grade 1 était de 20,52% contre 27,17% dans le groupe T alors que les tumeurs de grade 2 et 3 représentaient respectivement 44,22% et 27,36% dans le groupe DT2 et 39,53% et 22,41 % dans le groupe T. Cette différence était significative (p-0,001). Il n’y avait pas de différences significative sur les marqueurs immunohistochimique tels les RE, RP, Ki67 et HER2. Dans le groupe DT2, le taux de ganglions atteint était significativement plus important que dans le groupe T : 2,03 versus 1,39 (-0,001) associé à une majoration du nombre de ganglions prélevés chez les patientes diabétiques : 17,35 versus 10,65 (-0,001). Les traitements que ce soit chirurgicaux ou complémentaire comme la lymphadénectomie sélective sentinelle, le curage axillaire, et la radiothérapie, n’ont pas montré de résultats statistiquement significatif. Seul le taux de chimiothérapie était plus important dans le groupe DT2 indiquant qu’il n’y a pas de sous traitement dans la population DT2. La survie à 5 ans était plus basse dans le groupe diabétique : 80,19% contre 89,71% dans le groupe non diabétique (p-0,001). Discussions : Les liens existants entre DT2 et cancer du sein sont expliqués par des facteurs de risque communs (surpoids/obésité, alcool, sédentarité, allaitement) et des modifications biologiques. Le lien le plus important entre ces deux pathologies étaient l’âge du diagnostic du cancer du sein : 70,10 ans pour le groupe DT2 versus 64,16 ans. Ce retard diagnostic, en partie lié au faible taux de participation au dépistage organisé, est responsable d’un retard de prise en charge qui explique l’agressivité des tumeurs chez les patientes DT2. Conclusion : Cette étude « grandeur nature » a permis de fournir des éléments objectifs simples et accessibles à une amélioration, face aux interactions apparemment complexes entre le DT2 et le cancer du sein. Les femmes diabétiques sans cancer du sein devraient participer aux programmes organisés de dépistage et bénéficier d’un examen clinique mammaire annuel.
Mots-clés libres : Diabète non-insulinodépendant, 617.6, Sein - cancer
Couverture : FR
Directeur : Mathelin Carole
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2018
Description : Médecine. Gynécologie Médicale, Résumé : Introduction : Le diabète de type 2 et le cancer du sein sont deux problèmes majeurs de santé publique, qui sont tous deux en augmentation. Les interactions entre les deux sont complexes. Le but de ce travail était d’évaluer l’impact du diabète de type 2 sur le cancer du sein. Matériel et Méthodes : Cette étude de cohorte monocentrique a inclus toutes les patientes traitées au CHRU de Strasbourg et présentées en RCP entre le 01/01/2001 et le 31/12/2015, ayant un âge ≥ 50 ans. Résultats : 5161 patientes ont été incluses dans l'étude : 456 patientes dans le groupe diabétique (DT2) et 4705 patientes dans le groupe témoins (T). Au total, 181 CCIS, 106 micro-invasif et 4396 carcinomes infiltrants ont été pris en charge. La proportion des carcinomes canalaire in situ était moindre dans le groupe DT2 avec 3,7 % contre 9,9% chez les T. Pour les infiltrants, 92,98 % dans le groupe diabétique et 84,42 % dans le groupe non diabétique (p -0,001). La taille tumorale moyenne dans le groupe DT2 était de 27,63mm contre 24,26 mm dans le groupe T (p-0,001). Dans le groupe DT2, la proportion de carcinomes de grade 1 était de 20,52% contre 27,17% dans le groupe T alors que les tumeurs de grade 2 et 3 représentaient respectivement 44,22% et 27,36% dans le groupe DT2 et 39,53% et 22,41 % dans le groupe T. Cette différence était significative (p-0,001). Il n’y avait pas de différences significative sur les marqueurs immunohistochimique tels les RE, RP, Ki67 et HER2. Dans le groupe DT2, le taux de ganglions atteint était significativement plus important que dans le groupe T : 2,03 versus 1,39 (-0,001) associé à une majoration du nombre de ganglions prélevés chez les patientes diabétiques : 17,35 versus 10,65 (-0,001). Les traitements que ce soit chirurgicaux ou complémentaire comme la lymphadénectomie sélective sentinelle, le curage axillaire, et la radiothérapie, n’ont pas montré de résultats statistiquement significatif. Seul le taux de chimiothérapie était plus important dans le groupe DT2 indiquant qu’il n’y a pas de sous traitement dans la population DT2. La survie à 5 ans était plus basse dans le groupe diabétique : 80,19% contre 89,71% dans le groupe non diabétique (p-0,001). Discussions : Les liens existants entre DT2 et cancer du sein sont expliqués par des facteurs de risque communs (surpoids/obésité, alcool, sédentarité, allaitement) et des modifications biologiques. Le lien le plus important entre ces deux pathologies étaient l’âge du diagnostic du cancer du sein : 70,10 ans pour le groupe DT2 versus 64,16 ans. Ce retard diagnostic, en partie lié au faible taux de participation au dépistage organisé, est responsable d’un retard de prise en charge qui explique l’agressivité des tumeurs chez les patientes DT2. Conclusion : Cette étude « grandeur nature » a permis de fournir des éléments objectifs simples et accessibles à une amélioration, face aux interactions apparemment complexes entre le DT2 et le cancer du sein. Les femmes diabétiques sans cancer du sein devraient participer aux programmes organisés de dépistage et bénéficier d’un examen clinique mammaire annuel.
Mots-clés libres : Diabète non-insulinodépendant, 617.6, Sein - cancer
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/231492006
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-70101
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-70101
Type de ressource : Ressource documentaire