Délai d'introduction des antirétroviraux en Guyane : étude observationnelle des nouveaux patients infectés par le VIH suivis de 2015 à 2021 sur les deux principaux centres hospitaliers du département/thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en mé
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Schuller Emma
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (médecine générale), Résumé. Introduction. Le VIH est une pandémie, ce qui a conduit à créer des recommandations uniformes (1) pour sa prise en charge. En particulier celle de l’instauration d’un traitement antirétroviral (ARV) le plus rapidement possible chez tout patient vivant avec le VIH (PVVIH), quels que soient sa charge virale et son taux de CD4, par consensus international.(2) (3) L’OMS publie en 2015 la recommandation d’une instauration des ARV dans les 7 jours suivant le diagnostic.(4) Cette étude a pour but de décrire les délais d’instauration des ARV en Guyane — département français le plus touché par le VIH — depuis cette nouvelle recommandation et d’évaluer les facteurs influençant sur ce délai. Méthodes. Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de la cohorte de nouveaux PVVIH, entre janvier 2015 et juin 2021, au CHC et au CHOG, les deux principaux centres de prise en charge de l’infection en Guyane. Elle est complétée par une étude transversale composée d’un questionnaire soumis à un échantillon de ces PVVIH suivis en consultation ou lors d’une hospitalisation sur les deux centres hospitaliers. Le critère de jugement principal était le délai d’introduction des ARV entre le diagnostic sérologique et la date de première prescription. Des analyses univariées et multivariées ont été effectuées pour mettre en évidence les facteurs influençant le délai d’introduction des ARV. Résultats. Entre janvier 2015 et juillet 2021, 980 patients ont été nouvellement pris en charge en Guyane dans les centres hospitaliers de Cayenne (dont les Centres délocalisés de prévention et de soins CDPS) et de Saint-Laurent-du-Maroni. 920 d’entre eux ont reçu un traitement par antirétroviral. Le délai médian d’introduction des antirétroviraux était de 40 jours. Une mise en route du traitement dans les 7 jours suivant le diagnostic a été réalisé chez 12.26% des patients (n = 120). La première consultation spécialisée a été réalisée dans les 7 jours suivant le diagnostic dans 27.9% des cas ( n=273). Discussion. Le délai d’introduction des ARV est hétérogène sur le territoire et atteint insuffisamment les objectifs de l’OMS. Il en est de même si l’on tient compte pour ce délai de la date de première consultation. Le diagnostic étant fait dans près de deux-tiers des cas en ambulatoire, le parcours de soins pourrait être repensé autour du lieu, du contexte de découverte et des professionnels, autant ceux impliqués dans le diagnostic que ceux impliqués dans l’initiation des ARV. Une étude telle que celle réalisée en région parisienne, Essai IMEA 055-Fast, aurait tout son sens sur la population guyanaise pour évaluer l’impact sur ce délai d’initiation, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Guyane, 616.9, Infections à VIH, Thérapie antirétrovirale hautement active -- Dissertation universitaire, Antirétroviraux
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (médecine générale), Résumé. Introduction. Le VIH est une pandémie, ce qui a conduit à créer des recommandations uniformes (1) pour sa prise en charge. En particulier celle de l’instauration d’un traitement antirétroviral (ARV) le plus rapidement possible chez tout patient vivant avec le VIH (PVVIH), quels que soient sa charge virale et son taux de CD4, par consensus international.(2) (3) L’OMS publie en 2015 la recommandation d’une instauration des ARV dans les 7 jours suivant le diagnostic.(4) Cette étude a pour but de décrire les délais d’instauration des ARV en Guyane — département français le plus touché par le VIH — depuis cette nouvelle recommandation et d’évaluer les facteurs influençant sur ce délai. Méthodes. Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de la cohorte de nouveaux PVVIH, entre janvier 2015 et juin 2021, au CHC et au CHOG, les deux principaux centres de prise en charge de l’infection en Guyane. Elle est complétée par une étude transversale composée d’un questionnaire soumis à un échantillon de ces PVVIH suivis en consultation ou lors d’une hospitalisation sur les deux centres hospitaliers. Le critère de jugement principal était le délai d’introduction des ARV entre le diagnostic sérologique et la date de première prescription. Des analyses univariées et multivariées ont été effectuées pour mettre en évidence les facteurs influençant le délai d’introduction des ARV. Résultats. Entre janvier 2015 et juillet 2021, 980 patients ont été nouvellement pris en charge en Guyane dans les centres hospitaliers de Cayenne (dont les Centres délocalisés de prévention et de soins CDPS) et de Saint-Laurent-du-Maroni. 920 d’entre eux ont reçu un traitement par antirétroviral. Le délai médian d’introduction des antirétroviraux était de 40 jours. Une mise en route du traitement dans les 7 jours suivant le diagnostic a été réalisé chez 12.26% des patients (n = 120). La première consultation spécialisée a été réalisée dans les 7 jours suivant le diagnostic dans 27.9% des cas ( n=273). Discussion. Le délai d’introduction des ARV est hétérogène sur le territoire et atteint insuffisamment les objectifs de l’OMS. Il en est de même si l’on tient compte pour ce délai de la date de première consultation. Le diagnostic étant fait dans près de deux-tiers des cas en ambulatoire, le parcours de soins pourrait être repensé autour du lieu, du contexte de découverte et des professionnels, autant ceux impliqués dans le diagnostic que ceux impliqués dans l’initiation des ARV. Une étude telle que celle réalisée en région parisienne, Essai IMEA 055-Fast, aurait tout son sens sur la population guyanaise pour évaluer l’impact sur ce délai d’initiation, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Guyane, 616.9, Infections à VIH, Thérapie antirétrovirale hautement active -- Dissertation universitaire, Antirétroviraux
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/263261646
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-334440
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-334440
Type de ressource : Ressource documentaire