Description et démarche diagnostique des dysnatrémies et dyskaliémies en transplantation rénale.
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Pszczolinski Romain
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (néphrologie), Introduction : la population des patients transplantés rénaux, actuellement en expansion, présente des caractéristiques clinico-biologiques spécifiques, distinctes des patients non transplantés ayant une maladie rénale chronique. Parmi celles-ci, les troubles hydro-électrolytiques sont fréquents, mais demeurent peu étudiés dans cette population. Néanmoins, certains sont corrélés avec le pronostic post-transplantation -notamment l’hyponatrémie-, et leur prise en charge dans cette population n’est pas définie. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques et la prise en charge des dysnatrémies et dyskaliémies chez les patients transplantés rénaux hospitalisés. Patients et méthodes : les hypo- et hypernatrémies étaient définies comme une natrémie respectivement ≤ 130 mmol/L et ≥ 145 mmol/L, et les hypo- et hyperkaliémies comme une kaliémie respectivement ≤ 3,0 mmol/L et ≥ 5,5 mmol/L. Les caractéristiques épidémiologiques, la prise en charge diagnostique et thérapeutique et l’évolution de ces troubles ont été recueillies rétrospectivement dans 2 services d’hospitalisation de néphrologie et transplantation. Une analyse diagnostique indépendante a été menée. Résultats : sur la période de recueil, 54 patients ont présenté une hyponatrémie (soit une prévalence estimée à 5,8 %), 10 patients une hypernatrémie, 10 patients une hypokaliémie et 6 patients une hyperkaliémie. Les causes des hyponatrémies se répartissaient en 39 % de déshydratation extracellulaire, 19 % d’hyperhydratation extracellulaire, 11 % de SIADH, 11 % d’hyponatrémie non-hypo-osmolaire, 7 % d’hyponatrémie factice, 4 % de syndrome «tea and toast», 2 % secondaires aux diurétiques thiazidiques, et 7 % restaient indéterminées. La démarche diagnostique et la prise en charge thérapeutique des hyponatrémies étaient peu conformes aux recommandations européennes. Les caractéristiques des autres troubles étaient similaires à celles de la population générale. Discussion : cette étude a mis en lumière la fréquence importante des hyponatrémies en hospitalisation chez les patients transplantés rénaux, et l’insuffisance des prises en charge diagnostique et thérapeutique vis-à-vis des recommandations actuelles. Par rapport à la population générale, les causes des hyponatrémies semblent se répartir différemment chez les patients transplantés rénaux, ce qui peut s’expliquer par leurs spécificités. Notamment, cette étude révèle une fréquence non négligeable des hyponatrémies factices et des hyponatrémies non hypo-osmolaires, contrairement à une idée communément admise., Introduction: The population of renal transplant recipients is currently expanding, and has specific clinical and biological characteristics, different from non-transplant patients with chronic kidney disease. Among these, fluid and electrolyte disturbances are frequent, but literature remain scarce in this population. However, some of these disorders are correlated with the post-transplant prognosis, especially hyponatremia. Moreover, their management in this population has not been defined. The aim of this study is to describe the characteristics and management of dysnatremia and dyskalemia in hospitalized renal transplant recipients. Patients and methods: Hypo- and hypernatremia were defined as a serum sodium concentration respectively ≤ 130 mmol/L and ≥ 145 mmol/L, and hypo- and hyperkalemia as a serum potassium concentration respectively ≤ 3.0 mmol/L and ≥ 5.5 mmol/L. The epidemiological characteristics, diagnostic and therapeutic management and the evolution of these disorders were retrospectively collected in 2 inpatient nephrology and transplantation departments. An independent diagnostic analysis was performed. Results: During the collection period, 54 patients presented with hyponatremia (i.e. an estimated prevalence of 5.8%), 10 patients with hypernatremia, 10 patients with hypokalemia and 6 patients with hyperkalemia. Causes of hyponatremia were divided into 39% extracellular dehydration, 19% extracellular hyperhydration, 11% SIADH, 11% non-hypo-osmolar hyponatremia, 7% pseudohyponatremia, 4% “tea and toast” syndrome, 2% secondary to thiazide diuretic, and 7% remained undetermined. The diagnostic approach and the therapeutic management of hyponatremia did not comply with European recommendations. The characteristics of the other disorders were similar to those of the general population. Discussion: This study highlighted the high frequency of hyponatremia in hospitalized kidney transplant recipients, and the inadequacy of diagnostic and therapeutic management compared to current recommendations. Compared to the general population, the causes of hyponatremia appear to be divided differently in kidney transplant recipients, which may be explained by their specificities. In particular, this study reveals a significant frequency of pseudohyponatremia and non-hypo-osmolar hyponatremia, contrary to a commonly accepted idea.
Mots-clés libres : Insuffisance rénale chronique, Rein -- Transplantation, Dysnatrémie, Dyskaliémie, 616.3 Maladies du système digestif. Gastro-entérologie
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (néphrologie), Introduction : la population des patients transplantés rénaux, actuellement en expansion, présente des caractéristiques clinico-biologiques spécifiques, distinctes des patients non transplantés ayant une maladie rénale chronique. Parmi celles-ci, les troubles hydro-électrolytiques sont fréquents, mais demeurent peu étudiés dans cette population. Néanmoins, certains sont corrélés avec le pronostic post-transplantation -notamment l’hyponatrémie-, et leur prise en charge dans cette population n’est pas définie. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques et la prise en charge des dysnatrémies et dyskaliémies chez les patients transplantés rénaux hospitalisés. Patients et méthodes : les hypo- et hypernatrémies étaient définies comme une natrémie respectivement ≤ 130 mmol/L et ≥ 145 mmol/L, et les hypo- et hyperkaliémies comme une kaliémie respectivement ≤ 3,0 mmol/L et ≥ 5,5 mmol/L. Les caractéristiques épidémiologiques, la prise en charge diagnostique et thérapeutique et l’évolution de ces troubles ont été recueillies rétrospectivement dans 2 services d’hospitalisation de néphrologie et transplantation. Une analyse diagnostique indépendante a été menée. Résultats : sur la période de recueil, 54 patients ont présenté une hyponatrémie (soit une prévalence estimée à 5,8 %), 10 patients une hypernatrémie, 10 patients une hypokaliémie et 6 patients une hyperkaliémie. Les causes des hyponatrémies se répartissaient en 39 % de déshydratation extracellulaire, 19 % d’hyperhydratation extracellulaire, 11 % de SIADH, 11 % d’hyponatrémie non-hypo-osmolaire, 7 % d’hyponatrémie factice, 4 % de syndrome «tea and toast», 2 % secondaires aux diurétiques thiazidiques, et 7 % restaient indéterminées. La démarche diagnostique et la prise en charge thérapeutique des hyponatrémies étaient peu conformes aux recommandations européennes. Les caractéristiques des autres troubles étaient similaires à celles de la population générale. Discussion : cette étude a mis en lumière la fréquence importante des hyponatrémies en hospitalisation chez les patients transplantés rénaux, et l’insuffisance des prises en charge diagnostique et thérapeutique vis-à-vis des recommandations actuelles. Par rapport à la population générale, les causes des hyponatrémies semblent se répartir différemment chez les patients transplantés rénaux, ce qui peut s’expliquer par leurs spécificités. Notamment, cette étude révèle une fréquence non négligeable des hyponatrémies factices et des hyponatrémies non hypo-osmolaires, contrairement à une idée communément admise., Introduction: The population of renal transplant recipients is currently expanding, and has specific clinical and biological characteristics, different from non-transplant patients with chronic kidney disease. Among these, fluid and electrolyte disturbances are frequent, but literature remain scarce in this population. However, some of these disorders are correlated with the post-transplant prognosis, especially hyponatremia. Moreover, their management in this population has not been defined. The aim of this study is to describe the characteristics and management of dysnatremia and dyskalemia in hospitalized renal transplant recipients. Patients and methods: Hypo- and hypernatremia were defined as a serum sodium concentration respectively ≤ 130 mmol/L and ≥ 145 mmol/L, and hypo- and hyperkalemia as a serum potassium concentration respectively ≤ 3.0 mmol/L and ≥ 5.5 mmol/L. The epidemiological characteristics, diagnostic and therapeutic management and the evolution of these disorders were retrospectively collected in 2 inpatient nephrology and transplantation departments. An independent diagnostic analysis was performed. Results: During the collection period, 54 patients presented with hyponatremia (i.e. an estimated prevalence of 5.8%), 10 patients with hypernatremia, 10 patients with hypokalemia and 6 patients with hyperkalemia. Causes of hyponatremia were divided into 39% extracellular dehydration, 19% extracellular hyperhydration, 11% SIADH, 11% non-hypo-osmolar hyponatremia, 7% pseudohyponatremia, 4% “tea and toast” syndrome, 2% secondary to thiazide diuretic, and 7% remained undetermined. The diagnostic approach and the therapeutic management of hyponatremia did not comply with European recommendations. The characteristics of the other disorders were similar to those of the general population. Discussion: This study highlighted the high frequency of hyponatremia in hospitalized kidney transplant recipients, and the inadequacy of diagnostic and therapeutic management compared to current recommendations. Compared to the general population, the causes of hyponatremia appear to be divided differently in kidney transplant recipients, which may be explained by their specificities. In particular, this study reveals a significant frequency of pseudohyponatremia and non-hypo-osmolar hyponatremia, contrary to a commonly accepted idea.
Mots-clés libres : Insuffisance rénale chronique, Rein -- Transplantation, Dysnatrémie, Dyskaliémie, 616.3 Maladies du système digestif. Gastro-entérologie
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/254878989
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-322406
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-322406
Type de ressource : Ressource documentaire