Diminuer les refus de prélèvement d'organes sur patient décédé : quelle est la place du médecin traitant ? Étude auprès des médecins généralistes alsaciens.
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Oudeville Pierre
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2019
Description : Médecine générale, INTRODUCTION : sur les dix dernières années, le nombre de patients inscrits sur les listes d’attente afin de recevoir un organe a doublé. Dans le même temps, entre 2011 et 2017, plus de 4000 patients sont décédés alors qu’ils étaient en attente de recevoir un organe, un chiffre en augmentation chaque année. Or le taux de refus de prélèvement des patients décédés demeure élevé, à plus de 30%, loin des valeurs théoriques d’adhésion au don d’organe relevées dans les études. Faire baisser ce taux de refus de prélèvement est un enjeu de santé publique majeur : quelle place pour le médecin traitant dans ce cadre ? MATERIEL ET METHODE : c’est une étude quantitative, descriptive, prospective. Un questionnaire numérique a été envoyé auprès des médecins généralistes alsaciens, entre le 7 mars et le 31 juillet 2019. Les résultats et analyses ont été réalisés sur Excel, avec les outils VBA et la méthode du Χ2. RESULTATS : un total de 174 réponses a été obtenu, représentant 9,3% des médecins généralistes alsaciens. Près de 70% ne possède aucun support d’information dans son cabinet et 65% n’aborde pas ou que très rarement le thème du don d’organe lors des consultations. Près de 90% accepterait de disposer de support de communication dans leur cabinet. Plus de 70% accepterait sur le principe de parler du don d’organe lors de leur consultation, même si certains souhaiteraient un cadre officiel. Le manque de temps est l’obstacle le plus souvent mentionné. 75% des répondants ne s’estime pas assez armé sur le plan théorique et la même proportion souhaiterait être formé. 62% pense qu’une soirée d’information intéresserait leur patientèle mais seul 20% accepterait d’en animer une. Enfin, 95% serait prêt à jouer un rôle si un de leur patient était éligible à être prélevé de ses organes. Les répondants sont statistiquement plus enclins à s’investir dans cette problématique s’ils y sont déjà impliqués à travers leur patientèle (patient en attente d’organe, patient décédé en attente d’organe, ou patient décédé éligible à un prélèvement multi-organes (PMO)). DISCUSSION : le médecin traitant peut jouer un rôle dans la communication autour du don d’organe, par la documentation, par des soirées d’information et à travers l’information délivrée durant la consultation, selon des modalités à préciser. Un besoin de formation ressort en outre des réponses. De même, les liens avec l’hôpital sont à renforcer, pouvant aboutir à une intervention du médecin traitant lors de situation de PMO chez un de ses patients. Enfin, certaines pistes sur l’organisation hospitalière et la communication au grand public peuvent être discutées, notamment la communication dans les établissements scolaires. CONCLUSION : la place du don d’organe est pour le moment discrète dans les cabinets de médecine générale. Néanmoins, les médecins traitants accepteraient de davantage s’impliquer et certaines pistes de réflexion peuvent être dégagées., INTRODUCTION Over the last decade, numbers of patients waiting for organ transplantation have doubled. At the same time, more than 4000 patients have died while waiting for an organ transplantation. The refusal rate for organ donation from deceased patient in France is still high, at more than 30%, far from the theoretical rate measured in studies. Reducing this refusal rate is a key issue for public health policy : what place for the family doctor in this ? MATERIEL AND METHODS It is a quantitative, descriptive, prospective study. An online questionnaire was sent to family doctors in Alsace (France), from march 7th to July 31st 2019. Results and analysis were treated on Excel, with VBA tools and khi2 method. RESULTS 174 responses were obtained, about 9.3% of the overall family doctor population in the region. 70% of them don't have any communication material in their office and 65% nearly never speak about organ donation during a consultation. More than 90% would agree to have communication materiel in their office; more than 70% of them would agree to speak about organ donation during their consultations, but some of them would want an official framework. Lack of time is the most quoted difficulty. About 75% feel they don't have enough theoretical background and would like to be trained. About conference in the evening dealing with organ donation, 62% fell that their patients would be interested but only 20% would agree to hold one. Finally, 95% would agree to play a role if one of their patients could be removed of his organs. Doctors are statistically more willing to invest in this issue if they are involved in this through their patients (patient waiting for organ transplantation, deceased waiting for one, deceased and being eligible to be removed). DISCUSSION Family doctor can have a role in communication about organ donation, by communication material, information conference and information delivered during consultation. Answers show a need for training. Relationships with hospital need to be strengthened and could lead to an involvement if one of his patients is eligible to be removed of his organs. Finally, some ideas about hospital organization and public announcement can be discussed, especially events in schools. CONCLUSION The place of organ donation in family doctors' office is discrete. Nevertheless, they would agree to be more involved in this issue and some food for thought can be highlighted.
Mots-clés libres : Dons d'organes, 617.6, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé, Communication en médecine
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2019
Description : Médecine générale, INTRODUCTION : sur les dix dernières années, le nombre de patients inscrits sur les listes d’attente afin de recevoir un organe a doublé. Dans le même temps, entre 2011 et 2017, plus de 4000 patients sont décédés alors qu’ils étaient en attente de recevoir un organe, un chiffre en augmentation chaque année. Or le taux de refus de prélèvement des patients décédés demeure élevé, à plus de 30%, loin des valeurs théoriques d’adhésion au don d’organe relevées dans les études. Faire baisser ce taux de refus de prélèvement est un enjeu de santé publique majeur : quelle place pour le médecin traitant dans ce cadre ? MATERIEL ET METHODE : c’est une étude quantitative, descriptive, prospective. Un questionnaire numérique a été envoyé auprès des médecins généralistes alsaciens, entre le 7 mars et le 31 juillet 2019. Les résultats et analyses ont été réalisés sur Excel, avec les outils VBA et la méthode du Χ2. RESULTATS : un total de 174 réponses a été obtenu, représentant 9,3% des médecins généralistes alsaciens. Près de 70% ne possède aucun support d’information dans son cabinet et 65% n’aborde pas ou que très rarement le thème du don d’organe lors des consultations. Près de 90% accepterait de disposer de support de communication dans leur cabinet. Plus de 70% accepterait sur le principe de parler du don d’organe lors de leur consultation, même si certains souhaiteraient un cadre officiel. Le manque de temps est l’obstacle le plus souvent mentionné. 75% des répondants ne s’estime pas assez armé sur le plan théorique et la même proportion souhaiterait être formé. 62% pense qu’une soirée d’information intéresserait leur patientèle mais seul 20% accepterait d’en animer une. Enfin, 95% serait prêt à jouer un rôle si un de leur patient était éligible à être prélevé de ses organes. Les répondants sont statistiquement plus enclins à s’investir dans cette problématique s’ils y sont déjà impliqués à travers leur patientèle (patient en attente d’organe, patient décédé en attente d’organe, ou patient décédé éligible à un prélèvement multi-organes (PMO)). DISCUSSION : le médecin traitant peut jouer un rôle dans la communication autour du don d’organe, par la documentation, par des soirées d’information et à travers l’information délivrée durant la consultation, selon des modalités à préciser. Un besoin de formation ressort en outre des réponses. De même, les liens avec l’hôpital sont à renforcer, pouvant aboutir à une intervention du médecin traitant lors de situation de PMO chez un de ses patients. Enfin, certaines pistes sur l’organisation hospitalière et la communication au grand public peuvent être discutées, notamment la communication dans les établissements scolaires. CONCLUSION : la place du don d’organe est pour le moment discrète dans les cabinets de médecine générale. Néanmoins, les médecins traitants accepteraient de davantage s’impliquer et certaines pistes de réflexion peuvent être dégagées., INTRODUCTION Over the last decade, numbers of patients waiting for organ transplantation have doubled. At the same time, more than 4000 patients have died while waiting for an organ transplantation. The refusal rate for organ donation from deceased patient in France is still high, at more than 30%, far from the theoretical rate measured in studies. Reducing this refusal rate is a key issue for public health policy : what place for the family doctor in this ? MATERIEL AND METHODS It is a quantitative, descriptive, prospective study. An online questionnaire was sent to family doctors in Alsace (France), from march 7th to July 31st 2019. Results and analysis were treated on Excel, with VBA tools and khi2 method. RESULTS 174 responses were obtained, about 9.3% of the overall family doctor population in the region. 70% of them don't have any communication material in their office and 65% nearly never speak about organ donation during a consultation. More than 90% would agree to have communication materiel in their office; more than 70% of them would agree to speak about organ donation during their consultations, but some of them would want an official framework. Lack of time is the most quoted difficulty. About 75% feel they don't have enough theoretical background and would like to be trained. About conference in the evening dealing with organ donation, 62% fell that their patients would be interested but only 20% would agree to hold one. Finally, 95% would agree to play a role if one of their patients could be removed of his organs. Doctors are statistically more willing to invest in this issue if they are involved in this through their patients (patient waiting for organ transplantation, deceased waiting for one, deceased and being eligible to be removed). DISCUSSION Family doctor can have a role in communication about organ donation, by communication material, information conference and information delivered during consultation. Answers show a need for training. Relationships with hospital need to be strengthened and could lead to an involvement if one of his patients is eligible to be removed of his organs. Finally, some ideas about hospital organization and public announcement can be discussed, especially events in schools. CONCLUSION The place of organ donation in family doctors' office is discrete. Nevertheless, they would agree to be more involved in this issue and some food for thought can be highlighted.
Mots-clés libres : Dons d'organes, 617.6, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé, Communication en médecine
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Source(s) :
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/241203953
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-319310
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-319310
Type de ressource : Ressource documentaire